Description : Le moustique Aedes albopictus, vecteur des virus du chikungunya, de la dengue et du
Zika, est implanté en France métropolitaine depuis 2004. Il expose au risque de transmission
autochtone de ces arboviroses en cas de retour en métropole de personnes virémiques
infectées dans des zones où circulent ces virus. En métropole, la surveillance épidémiologique
du chikungunya, de la dengue et du virus Zika est basée sur la déclaration obligatoire
(DO) des cas probables et confirmés. Dans les départements métropolitains où le moustique
Aedes albopictus est implanté, du 1er mai au 30 novembre, la surveillance par la DO
est dite « renforcée », avec le signalement de cas importés dès la suspicion clinique
pour mettre en place des interventions de démoustication. En 2018, 16 cas de chikungunya,
333 cas de dengue et 10 cas de Zika ont été notifiés. Du 1er mai au 30 novembre, 7
cas importés de chikungunya, 197 cas importés et 8 cas autochtones de dengue et 1
cas importé de virus Zika ont été confirmés. L’extension d’Aedes albopictus en 2019
à neuf nouveaux départements pose la question de la soutenabilité du dispositif actuel
de surveillance. Il pourrait être recentré sur les cas confirmés ou probables, en
l’absence de transmission autochtone, pour une meilleure efficacité et utilisation
des moyens. Avec l’augmentation constante du poids des arboviroses dans le monde,
il apparaît fondamental d’informer les voyageurs se rendant ou revenant des zones
à risque, tout comme de renforcer la sensibilisation des professionnels de santé à
leur diagnostic et à leur surveillance.;