Le frottis cervico-utérin : qu’en savent les femmes ? : Analyse des connaissances
sur les moyens de prévention du cancer cervico-utérin, de la participation au dépistage
et de la perception de l’implication des médecins généralistes - CISMeF
Le frottis cervico-utérin : qu’en savent les femmes ? : Analyse des connaissances
sur les moyens de prévention du cancer cervico-utérin, de la participation au dépistage
et de la perception de l’implication des médecins généralistesDocument
Titre : Le frottis cervico-utérin : qu’en savent les femmes ? : Analyse des connaissances
sur les moyens de prévention du cancer cervico-utérin, de la participation au dépistage
et de la perception de l’implication des médecins généralistes;
Description : Contexte : 3000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont découverts chaque année
en France. Pourtant, des moyens efficaces de prévention existent : le dépistage par
frottis cervico-utérin et la vaccination par le vaccin anti-papillomavirus. Ce dépistage
est recommandé tous les 3 ans chez les femmes de 25 à 65 ans. La participation à ce
dépistage en France reste insuffisante et les connaissances des femmes sur le but
et les modalités de ces moyens de prévention semblent pauvres. De plus, les médecins
généralistes apparaissent peu impliqués dans la réalisation du frottis. Objectifs
: Évaluer le niveau de connaissance sur les moyens de prévention du cancer du col
de l’utérus et analyser les déterminants de la participation au dépistage. Évaluer
l’implication des généralistes dans ce dépistage ainsi que le ressenti des patientes
envers leur pratique. Méthode : Enquête quantitative observationnelle descriptive
par auto-questionnaires distribués en salle d’attente de 39 centres avec une activité
de médecine générale ou de gynécologie, à destination des femmes de 18 à 65 ans, dans
le Puy-de-Dôme. Résultats : Inclusion de 735 questionnaires dont 645 remplis par des
femmes de 25 à 65 ans. Le niveau de connaissances des femmes sur le but du frottis
cervico-utérin était plutôt médiocre et peu de femmes connaissaient tous les professionnels
aptes à réaliser cet examen ainsi que les modalités pratiques du dépistage. La vaccination
anti-papillomavirus était bien maîtrisée par les répondantes. 93% des femmes avaient
réalisé un frottis dans les 3 dernières années. Les gynécologues étaient les principaux
prescripteurs et effecteurs du frottis. Le frein le plus souvent évoqué à la réalisation
de ce dépistage était l’absence d’information sur le frottis. Les déterminants majeurs
de la participation regroupaient un score de connaissances élevé, la connaissance
de l’objectif de dépistage du cancer cervico-utérin par le frottis, le fait de considérer
le frottis comme un examen non douloureux ainsi que la connaissance du vaccin anti-papillomavirus
et du lien entre ce vaccin et la prévention du cancer du col de l’utérus. Le déterminant
des connaissances était majoritairement le niveau d’étude. Concernant l’implication
des médecins généralistes dans le dépistage, la moitié des femmes avait été sensibilisée
au dépistage par leur généraliste mais seulement un quart d’entre elles avait déjà
réalisé un frottis auprès de lui. Moins de 10% des frottis étaient réalisés par les
généralistes et seulement 68% des répondantes avaient connaissance de leur aptitude
à pratiquer cet examen. Pourtant, plus de deux tiers des femmes étaient favorables
à sa réalisation par ces professionnels. Les patientes qui se positionnaient favorablement
évoquaient en premier lieu le délai de consultation et la confiance envers leur médecin.
Pour les patientes défavorables les raisons données étaient le manque de compétence
par rapport aux gynécologues et aux sages-femmes et la gêne éprouvée envers leur généraliste.
L’analyse multivariée retrouvait un lien entre la consultation en centre de médecine
générale et la non-participation au dépistage. Conclusion : Il existe bien une association
entre la participation au dépistage et le niveau de connaissances des patientes sur
les moyens de prévention du cancer du col de l’utérus. Les connaissances des femmes
sur ce sujet sont perfectibles. Une augmentation du taux de participation semble donc
réalisable si les professionnels de santé et les pouvoirs publics s’unissent pour
améliorer la qualité et la pertinence de l’information délivrée aux femmes. De plus,
les médecins généralistes apparaissent comme peu actifs dans ce dépistage malgré le
souhait de la majorité des patientes de les voir impliqués dans la réalisation du
frottis.;