Description : Introduction : Une majorité de patients diabétiques musulmans jeûnent lors du Ramadan,
malgré l’exemption possible et les risques encourus. L’objectif de l’étude était de
faire un état des lieux des pratiques médicales en Languedoc-Roussillon face aux diabétiques
souhaitant jeûner lors du Ramadan. Matériel et Méthode : Etude observationnelle quantitative
à l’aide d’un questionnaire en ligne auprès de 1080 médecins généralistes. Résultats
: Le taux de réponse a été de 4,62%. La situation est fréquemment rencontrée dans
l’étude puisque 64% des répondants y ont déjà été confrontés. Pourtant seulement 20%
connaissaient l’existence des recommandations internationales récentes à ce sujet.
Malgré cela, on notera que l’attitude des médecins concernant la stratification du
risque, les complications potentielles, les critères de rupture durable du jeûne et
les conseils éducatifs à fournir est très majoritairement conforme aux recommandations.
Par contre, au niveau médicamenteux, les adaptations réalisées sont plus hétérogènes
et notre étude n’a pas permis de caractériser les écarts aux recommandations constatés.
Les analyses bivariées montrent la nécessité de formation complémentaire dans cette
situation. En effet, ceux qui en sont dépourvu évoquent, de manière statistiquement
significative (p 0,04), une connaissance en diabétologie insuffisante pour prendre
en charge de manière optimale le patient. Par ailleurs, cette formation doit comporter
une composante comportementale susceptible d’atténuer les barrières socio-culturelles
dans le relation médecin-malade. Conclusion : L’échantillon interrogé est investi
dans cette situation complexe. Et les constats nous amènent à des préconisations d’amélioration
de la prise en charge globale, notamment assurer une meilleure visibilité des recommandations;