Description : Contexte L’intubation trachéale des patients critiques en réanimation est un acte
à très haut risque de complications, d’autant plus si celle-ci est difficile. Ainsi,
l’étude française Frida-Réa conduite par l’équipe de Jaber et coll en 2013 a identifié
un taux de complications de 51% en cas de difficulté d’intubation (36% en l’absence
de difficulté d’intubation) 1. Les complications sévères observées incluaient notamment
un risque d’hypoxémie profonde, d’état de choc, d’arrêt cardiaque et de décès. En
cas de difficulté d’intubation, l’optimisation préalable de l’hémodynamique et des
réserves en oxygène (pré-oxygénation) du patient sont indispensables 2. La littérature
est assez riche en ce qui concerne les techniques de pré-oxygénation (BAVU, ventilation
non-invasive (VNI) 3, oxygénothérapie nasale à haut débit (ONHD) 4, 5, voire VNI et
ONHD 6). La technique à privilégier reste débattue et liée au type de patient (médical
ou chirurgical) comme à l’expertise du praticien réalisant ce geste technique. Par
contre, la réalisation d’une ventilation pendant l’apnée du patient, après l’induction
anesthésique et avant la laryngoscopie, n’a jamais fait l’objet d’une étude de grande
envergure.;