Description : Le dopage et les conduites dopantes dans le milieu sportif sont reconnus comme un
problème de santé publique qui s'inscrit dans une société où la performance et le
culte du corps semblent devenir la norme. L'enjeu de ce travail de thèse était d'analyser
les points de vue des médecins généralistes concernant le dopage et les conduites
dopantes des sportifs amateurs, d'identifier les besoins et les freins face à la prévention
et de proposer des pistes d'amélioration. Il s'agit d'une étude qualitative menée
auprès de médecins généralistes de la région Auvergne-Rhône-Alpes. 12 entretiens individuels
semi-dirigés ont été réalisés. Les médecins avaient des perceptions multiples du dopage.
Le dopage chez l'amateur pouvait être assimilé soit à un « dopage anecdotique », soit
à un « dopage léger » considéré comme anodin, soit à un « dopage lourd » alors souvent
associé à un phénomène addictif. Des éléments plus personnels liés à leurs expériences
sportives et « de terrain » s'ajoutaient à leur perception et influençaient leurs
attitudes face à la prévention. Ainsi, de multiples freins ont été identifiés comme
le manque de connaissances sur le sujet, la méconnaissance des structures existantes,
des freins organisationnels et des freins liés au doute quant à l'efficacité de leurs
actions de prévention. Enfin, des solutions étaient proposées par les médecins pour
lever ces différents obstacles. Il s'agissait de mesures d'ordre individuelles mais
aussi collectives. Les représentations des médecins sur le sujet du dopage et de l'ensemble
des conduites dopantes des sportifs amateurs étaient variées, basées sur des expériences
professionnelles et surtout personnelles. Afin d'aider les médecins généralistes à
devenir des acteurs centraux de la prévention du dopage, la mise en place d'outils
adaptés à leur pratique permettraient d'optimiser leurs démarches;