Description : Au cours des dernières années, les avancées majeures dans la compréhension des mécanismes
physiopathologiques impliqués dans les pathologies inflammatoires cutanées chroniques
ont permis la mise au point de traitements ciblant un ou plusieurs axes de l’inflammation,
menant à des progrès considérables en termes d’efficacité. La pathologie dermatologique
qui a bénéficié le plus de ces innovations est le psoriasis en plaques dans sa forme
sévère, indication qui a vu successivement l’arrivée sur le marché des inhibiteurs
du TNF, puis de molécules inhibant l’interleukine-12 et l’interleukine-23, et enfin
les antiinterleukine 17. Plus récemment, le développement de biothérapies ciblant
spécifiquement l’interleukine-23 permettre d’entrevoir des progrès supplémentaires
dans le contrôle à long terme de la maladie. La dermatite atopique sévère de l’adulte
est également concernée par ce développement, avec un ciblage préférentiel des réponses
immunitaires de type 2, et la commercialisation prochaine du premier traitement biologique
dans cette indication. À côté des molécules de nature biologique, des petites molécules
immunosuppressives administrées par voie orale ont été développées dans le psoriasis,
dont l’apremilast, seule molécule commercialisée à ce jour, contrairement aux inhibiteurs
de janus kinases. Ces petites molécules sont en développement dans la dermatite atopique,
le vitiligo et la pelade.;