Description : Résumé : YouTube fait pleinement partie des réseaux sociaux et de notre quotidien
en nous offrant une nouvelle manière de se divertir et consommer de l’information.
La dentisterie a su trouver sa place dans ce monde connecté notamment au travers,
entre-autres, des vidéos amateurs réalisées par les plus ou moins célèbres youtubeurs.
Nous avons donc jugé utile d’évaluer la pertinence des informations diffusées dans
ces vidéos afin d’en déterminer l’impact sur la santé bucco-dentaire des internautes-patients.
Pour se faire, une grille d’évaluation a été établie recensant 18 critères qui permettent
de gagner ou de perdre des points : les scores obtenus s’étendent ainsi de -3 à 15.
Grace à nos critères d’inclusion et d’exclusion, seules les vidéos présentées par
des youtubeurs dits « amateurs » (de par l’absence de formation médicale) ont été
observées. Les résultats ont alors été les suivants : sur 100 vidéos francophones
et anglophones étudiées, la part de vidéos globalement néfastes s’élève à 58% contre
42% de vidéos de meilleures qualités qui ne présentent pas de risque pour la santé
bucco-dentaire des internautes-patients. Plus en détail, les vidéos relatant d’odontologie
esthétique (avec les éclaircissements dentaires notamment) semblent être d’une qualité
informative plutôt mauvaise alors que les vidéos traitant de chirurgie ou d’orthodontie
rapportent des résultats significativement bien meilleurs. L’intérêt de certaines
vidéos pourrait même avoir plus qu’un impact bénéfique dans la mesure où un véritable
panel de possibilités en matière de prévention s’offre au domaine de la santé bucco-dentaire.
Hormis des mises en garde sur les tutoriels visant à l’esthétique du sourire « fait-maison
», les mesures suggérées ne sont que positives : YouTube pourrait constituer un nouveau
moyen de formation et de communication en matière de prévention que ce soit par des
vidéos similaires à celles des youtubeurs mais présentées par des professionnels de
santé ou bien que ce soit par l’intervention de youtubeur formés via notre grille
d’évaluation ou, par exemple, via le YouTubeSpace qui permet de dispenser des formations
aux nouveaux vidéastes.;