Description : Cette thèse traite du syndrome des anti-phospholipides (SAPL) et des marqueurs dosés
lors de son diagnostic. Le SAPL est une pathologie dont la définition est clinico-biologique
: au moins un critère clinique devra être associé à au moins un critère biologique
(marqueur conventionnel) persistant sur 12 semaines pour confirmer le diagnostic de
cette maladie. Ces marqueurs sont différenciés en deux catégories : les marqueurs
conventionnels et les marqueurs non conventionnels. Notre intérêt se portera sur cette
seconde catégorie et plus particulièrement sur les auto-anticorps anti-prothrombine
IgG et IgM. Nous nous questionnerons sur l’intérêt de ce marqueur dans le diagnostic
de cette pathologie. Pour répondre à cette problématique, nous avons mis au point
une étude rétrospective sur 5 ans englobant tous les patients qui ont eu recours au
dosage de cet anticorps dans le laboratoire d’Immunologie de l’hôpital de la Conception
de Marseille. Nous avons alors relevé les données concernant 499 patients. Une positivité
de 17% a été démontrée ainsi qu’une association significative entre l’anti-prothrombine
et les thromboses. 70% de nos patients ne possédait aucun marqueur conventionnel en
plus de la clinique (Syndrome séronégatif des anti-phospholipides). Enfin, nous présenterons
un cas clinique afin d’illustrer cette étude avec un patient présentant un syndrome
séronégatif. L’ensemble de nos résultats nous permet de suggérer une amélioration
de l’exploration de ce syndrome ainsi que de sa pris en charge. En effet, une association
entre l’anti-prothrombine et les thromboses a été démontré. Il a été mis en évidence
que l’isotype IgM était plus particulièrement associé à des thromboses en site unique.
Au contraire, l’isotype IgG pourrait prédire des récidives de thromboses.;