Psychotropes à visée thérapeutique: quelles connaissances et représentations en ont
les patients rencontrés en soins primaires en Languedoc Roussillon ? : une thèse descriptive
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Psychotropes à visée thérapeutique: quelles connaissances et représentations en ont
les patients rencontrés en soins primaires en Languedoc Roussillon ? : une thèse descriptive
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Titre : Psychotropes à visée thérapeutique: quelles connaissances et représentations en ont
les patients rencontrés en soins primaires en Languedoc Roussillon ? : une thèse descriptive
quantitative;
Description : Introduction : Le recours aux psychotropes à visée thérapeutique est largement répandu
dans la médecine conventionnelle et représente une part importante des dépenses de
santé. Malgré une banalisation de leur consommation, de nombreux patients font preuve
d’une certaine réticence et méfiance face à ces médicaments. Dans cette étude, nous
avons donc voulu, dans un premier temps, évaluer les connaissances et représentations
au sujet des psychotropes que possède la patientèle tout-venant rencontrée en cabinet
de médecine générale (MG), puis dans un second temps évaluer les mêmes items chez
des patients suivis en psychiatrie (PSY) pour déterminer s’il existe une différence
significative avec la première population. Méthodes : Dans ce but, nous avons mené
une étude descriptive quantitative par auto-questionnaires papiers distribués en cabinet
de médecine générale et en consultation de Psychiatrie en Languedoc Roussillon de
décembre 2017 à août 2018. Au total ont été recueillis 205 questionnaires en médecine
générale et 108 en milieu psychiatrique. Résultats : D’une part, on retrouve un groupe
MG représentatif de la population générale dans ses caractéristiques globales. Les
3 classes thérapeutiques soumises à l’évaluation de ce groupe, les hypnotiques, les
anxiolytiques et les antidépresseurs leur sont relativement bien connues. Ces psychotropes
sont globalement notés positivement concernant le bénéfice apporté et l’efficacité.
Malgré ce, les patients MG les jugent aussi plutôt dangereux, pourvoyeurs d’effets
secondaires gênants et à l’origine d’une certaine dépendance. En revanche, ils semblent
ne pas considérer l’homéopathie comme équivalente en terme de bénéfice apporté. D’autre
part, les résultats opposant MG et PSY mettent en évidence des différences et des
tendances significatives qui vont dans le même sens et peuvent se résumer schématiquement
ainsi : les patients du groupe PSY possèdent globalement une meilleure connaissance
des psychotropes abordés, en particulier pour les anxiolytiques et les antidépresseurs,
et l’image de ces médicaments leur est meilleure, comparativement au groupe MG. Conclusion
: Les psychotropes sont connus par la patientèle de médecine générale avec des connaissances
et représentations disparates et parfois fausses. Il existe des différences franches
avec les patients suivis en psychiatrie, faisant évoquer l’action de l’éducation thérapeutique
et une levée des préjugés à l’encontre de ces médicaments;