Description : À l’heure actuelle, les femmes représentent 3,8% de la population écrouée. Parmi elles,
une soixantaine donnera naissance à un enfant. Cet événement marginal, nécessite toute
l’attention des professionnels afin que les effets négatifs de la détention soient
compensés par le bénéfice de ne pas séparer l’enfant de sa mère alors privée de liberté.
br Notre étude s’intéresse donc à la prise en charge de cette dyade mère-enfant à
travers la maison d’arrêt de Rouen. Nous nous sommes alors demandé : en quoi le milieu
carcéral ne respecte pas la spécificité du lien mère-enfant ? br Pour ce faire, nous
avons mené une étude prospective multicentrique et descriptive au moyen de dix entretiens
semi-directifs auprès de professionnels gravitant autour de cette dyade. br Il nous
est apparu que le réseau multidisciplinaire qui se met en place lors de l’arrivée
d’un enfant est complexe, du fait du lieu dans lequel il évolue mais aussi par le
fait de problèmes de communication. Il apparaît également que, même si les professionnels
ont conscience de la fragilité de cette situation, la prise en charge psycho-somatique
de la femme se révèle très souvent mise au second plan. Notre axe principal d’amélioration
réside donc dans l’instauration de la sage-femme dans ce milieu carcéral qui lui est
jusqu’alors fermé.;