Description : La forte couverture médiatique des attentats de novembre 2015 à Paris (Bataclan, terrasses
des cafés et Stade de France) a exposé une très large partie de la population française
aux images des attaques terroristes, questionnant les pouvoirs publics sur les effets
d’une telle exposition, en particulier sur les symptômes de stress post-traumatique.
Cette étude a examiné la relation entre l'exposition médiatique liée aux événements
(temps passé à regarder les évènements à la télévision ou sur Internet sur une période
de trois jours suivant les attentats) et la déclaration de symptômes de stress post-traumatique
mesurés au moyen de l’échelle Post-traumatic Stress Disorder Checklist for DSM-5 (PCL-5).
Un échantillon par quotas représentatifs de la population générale sur les variables
sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération a été
recruté via un panel d’internautes (panel BVA). En juin 2016, 1 760 personnes ont
intégralement répondu à l’enquête par le biais d’un questionnaire Internet. Les résultats
ont montré une association positive entre le temps passé à visualiser des images liées
aux attaques et la présence de symptômes de stress post-traumatique, après ajustement
sur les caractéristiques sociodémographiques, l’exposition directe aux évènements
et des facteurs de vulnérabilité individuelle (antécédents d’évènements traumatisants,
de troubles psychologiques et d’évènements de vie négatifs). Des analyses complémentaires
devront être conduites pour tester les interactions entre l’exposition aux médias
et les facteurs sociodémographiques et individuels (antécédents psychologiques) afin
d’identifier les profils de population les plus vulnérables aux effets d’une exposition
aux médias et ainsi mieux orienter les actions de prévention.;