Description : Contexte : En vertu de la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines et
de son Règlement, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) est chargée de surveiller
les déclarations d’incidents en laboratoire par l’intermédiaire du système de surveillance
de déclaration des incidents en laboratoire au Canada (DILC). L’année 2017 représente
la deuxième année complète de données. Objectif : Décrire les incidents d’exposition
en laboratoire et les infections contractées en laboratoire survenus au Canada en
2017, selon le secteur, les agents pathogènes humains et les toxines en cause, le
nombre de personnes touchées, le type d’incident et les causes fondamentales. Méthodologie
: Les incidents pris en compte dans la présente analyse sont survenus entre le 1er
janvier et le 31 décembre 2017. Ils ont été déclarés à l’ASPC par des laboratoires
titulaires de permis en vigueur, par l’intermédiaire du système de surveillance de
DILC. Le programme Microsoft Excel 2010 a été utilisé pour les statistiques descriptives
de base. Résultats : Au total, 44 incidents liés à des expositions et à des infections
contractées en laboratoire ont été signalés au moyen du système de surveillance de
DILC en 2017. D’après la comparaison par secteur et proportion respective de permis,
le nombre d’incidents était le plus élevé dans les secteurs académique et hospitalier
comparativement aux laboratoires gouvernementaux et à l’industrie privée. En tout,
118 personnes ont été exposées, ce qui représente une moyenne de 2,7 personnes par
incident (intervalle de 1 à 29). Aucune exposition secondaire n’a été signalée. Six
incidents d’exposition (14 %) ont donné lieu à des cas « soupçonnés » (n 5) ou confirmés
(n 1) d’infection contractée en laboratoire. Même si, dans l’ensemble, les agents
pathogènes humains et les toxines du groupe de risque (GR) 2 étaient impliqués dans
la majorité des incidents (n 23; 52 %), Francisella tularensis (n 4; 9 %) et Coccidioides
immitis (n 3; 7 %) ont été le plus fréquemment mis en cause dans les incidents d’exposition
déclarés. Ces deux agents pathogènes sont à la fois des agents biologiques du GR3
et des agents biologiques à cote de sécurité élevée (ABCSE). Chaque incident a été
attribué à 2,3 causes fondamentales en moyenne (n 101). Les problèmes relatifs aux
procédures opérationnelles normalisées (PON) et l’erreur humaine ont été les deux
causes les plus fréquentes. Conclusion : La fréquence des incidents d’exposition en
laboratoire a été relativement faible en 2017. La voie d’exposition la plus courante
était l’inhalation, tandis que les causes fondamentales les plus fréquentes étaient
les problèmes relatifs aux PON et l’erreur humaine. Par ailleurs, ce système de surveillance
étant nouveau, les estimations de base demeurent en cours d’établissement.;