Description : La mortalité des individus suivis pour des troubles psychiques sévères n'avait été
étudiée que de façon parcellaire en France. La mise à disposition de données relatives
aux causes médicales de décès appariées aux données de consommation de soins dans
le Système national des données de santé (SNDS) en a permis l'étude à l'échelle nationale
chez les principaux bénéficiaires de l'Assurance maladie. La réduction de l'espérance
de vie des individus suivis pour des troubles psychiques atteint en moyenne 16 ans
chez les hommes et 13 ans chez les femmes avec des variations en fonction des troubles
considérés. Ces individus ont des taux de mortalité deux à cinq fois supérieurs à
ceux de la population générale, quelle que soit la cause de décès, et un taux de mortalité
prématurée quadruplé. Ces premiers résultats encouragent à développer des travaux
visant à expliquer cette surmortalité ainsi qu'à mener en parallèle des actions ciblées
pour réduire les inégalités de santé dont sont victimes les personnes vivant avec
un trouble psychique.;