Description : Au cours des dernières décennies, la prévalence de l’asthme et des allergies a doublé.
Cette élévation du nombre d’asthmatiques et d’allergiques est due à des causes environnementales
; les modifications génétiques nécessitant des périodes plus longues pour se produire.
Les facteurs de risque environnementaux peuvent cependant agir sur les marques épigénétiques
et ainsi bloquer la fonctionnalité des gènes, parfois même les rendre inopérants.
La pollution atmosphérique et la perte de biodiversité sont parmi les facteurs environnementaux
le plus souvent évoqués pour expliquer cette augmentation. Depuis une cinquantaine
d’années la pollution atmosphérique de l’intérieur et de l’extérieur a augmenté notamment
en raison de l’urbanisation. De plus en plus de données expérimentales et épidémiologiques
de populations relient celles-ci non seulement à l’aggravation mais aussi au développement
de l’asthme et des allergies. En même temps, on a assisté à une perte de biodiversité,
ce qui peut affecter la capacité immunomodulatrice de l’intestin et des poumons, et
ainsi faciliter le développement de la réponse allergique dans ces organes comme commencent
à le montrer des données récentes. Des actions sont possibles pour lutter contre ces
deux facteurs. Cependant, c’est par la prise en compte simultanée des différentes
expositions par une approche exposomique au cours de la vie en vue de la mise en œuvre
d’une prévention personnalisée que la progression des allergies pourra être arrêtée.;