Description : Contexte - Objectif Le dosage de la vitamine C dans le sang se situe parmi les 60
examens de la liste complémentaire du Référentiel des actes innovants hors nomenclature
(RIHN) les plus réalisés en 2016, avec plus de 40 000 dosages déclarés à la DGOS par
les établissements de santé français, soit un coût de plus d’un million d’euros (dosage
référencé sous les codes K092, K093 et K174). S’il est reconnu qu’une carence profonde
et prolongée en vitamine C peut entraîner la survenue de manifestations cliniques
caractéristiques du scorbut, cette affection est de nos jours très rare et son diagnostic
ne peut a priori pas expliquer ce nombre de dosages. Or, en marge du scorbut, les
indications qui pourraient expliquer le recours à ce dosage n’apparaissent pas d’emblée
évidentes, comme en attestent les résultats d’une enquête de pratiques hospitalière
menée par la HAS auprès de onze établissements de santé, qui ont montré une forte
hétérogénéité des indications de prescription en fonction des établissements. En outre,
l’administration empirique de vitamine C est moins coûteuse que le dosage et ne présente
aucun risque toxique aux doses classiquement recommandées. Dans ce contexte, la HAS
a décidé de s’autosaisir afin de déterminer si l’utilisation du dosage sanguin de
la vitamine C pourrait justifier d’une inscription à la Nomenclature des actes de
biologie médicale (NABM) dans un ou plusieurs des principaux contextes d’utilisation
de ce dosage rapportés par les établissements de santé, à savoir : chirurgie bariatrique,
dénutrition, malabsorption digestive, nutrition artificielle et dialyse. La confirmation
biologique de diagnostic de scorbut suspecté cliniquement a été considérée comme une
indication acquise.;