Description : Après une première manifestation clinique, l'électroencéphalogramme (EEG) peut-il
rivaliser avec la clinique et apporter des informations aidant au diagnostic et à
l'établissement précoce d'un pronostic ? A partir de la classification de 1989 et
de la proposition du schéma diagnostique d'Engel (2001), nous avons essayé d'évaluer
les compétences respectives de la clinique et de l'EEG. Notre expérience porte surtout
sur l'évaluation précoce des nourrissons, enfants et adolescents, moins sur les pathologies
épileptiques de l'adulte. Dans les épilepsies et les syndromes dits « généralisés
», la clinique et l'EEG semblent être aussi performants. En revanche, dans les épilepsies
focales, les constatations EEG faites dès le début de l'évolution semblent apporter
une aide précieuse au diagnostic et surtout au pronostic. Dans certaines étiologies
particulières, par exemple les malformations corticales focales, l'EEG peut suggérer
le diagnostic, dont la confirmation nécessite bien sûr l'IRM. Dans certaines anomalies
chromosomiques (le chromosome 20 en anneau en est l'exemple de choix, mais d'autres
cadres sont également intéressants), l'EEG très particulier peut faire à lui seul
le diagnostic.;