Description : L’épidémiologie des addictions a très tôt mis en en évidence une prédominance masculine
quasi exclusive parmi les consommateurs d’alcool, de tabac et d’autres drogues. Les
mêmes études ont également démontré des spécificités de genre en ce qui concerne les
comportements d’usage et, corrélativement, les représentations sociales qui s’y rapportent.
Ces particularités suggèrent le besoin de réponses originales à l’égard de chaque
sexe, en prévention comme en soins. Cependant, les réponses publiques en matière de
prévention et de traitement des addictions ont été fortement calquées sur le modèle
dominant de l’usager masculin. Aussi, lorsqu’on se penche sur l’adaptation des services
au genre, la question se résume le plus souvent à explorer les besoin propres des
femmes et adolescentes. Néanmoins, la diffusion et la nature des approches « au féminin
» demeurent, en France, insuffisamment connues.;