Description : Les traitements de substitution qui ont contribué à une politique de réduction des
risques efficace doivent actuellement également s’inscrire dans une addictologie «existentielle».
Celle-ci donne une place centrale à l’élaboration d’un projet de vie pour la personne
souffrant d’addiction. C’est autour de ce projet que les actes de soins vont s’inscrire.
Dans cette perspective, la question du thérapeute prenant en soins des patients souffrant
d’addiction ne va plus être seulement de prescrire un traitement de substitution,
mais surtout pour quels objectifs le prescrire. Ce passage d’une réflexion visant
à la survie à une réflexion de soins orientée vers la vie nous impose de passer d’une
logique d’urgence avec réponse immédiate pour un patient «passif» à une logique de
crise demandant au patient une participation active à son processus de rétablissement.;