Description : Contexte L'embolie pulmonaire aiguë (EP) est une cause courante de décès, représentant
50 000 à 200 000 décès par an. C'est la troisième cause de mortalité parmi les maladies
cardiovasculaires, après les maladies coronariennes et les accidents vasculaires cérébraux.
L'avènement de l'angiographie tomographique pulmonaire (CTPA) à détecteurs multiples
assistée par ordinateur a permis de mieux évaluer l'EP en ce qui concerne la visualisation
des artères pulmonaires périphériques, ce qui a augmenté son taux de diagnostic. Davantage
de cas d'EP périphériques, tels que l'EP sous-segmentaire (EPSS) isolée et l'EP accidentelle,
ont ainsi été identifiés. Ces deux affections se retrouvent généralement chez des
patients présentant peu ou pas de symptômes classiques tels que la toux (y compris
l'expectoration de sang), des douleurs thoraciques ou dans le haut du dos, un essoufflement
aigu ou une défaillance générale ou spécifique de la circulation, qu'elle soit de
nature cardiaque ou périphérique. Cependant, chez les patients souffrant d'une affection
cardiaque et pulmonaire, les symptômes classiques de l'EP peuvent être retrouvés avec
des EPSS isolées. L’EPSS accidentelle est constatée de manière fortuite chez les patients
asymptomatiques, généralement par imagerie diagnostique réalisée pour d'autres raisons
(par exemple, la tomodensitométrie (TDM) de routine pour le bilan d’extension chez
les patients en oncologie). Les patients présentant une EPSS isolée ou une EP accidentelle
peuvent avoir un tableau clinique plus bénin que ceux présentant une EP proximale.
Cependant, la signification clinique et le pronostic chez ces patients doivent être
étudiés pour évaluer si un traitement anticoagulant est nécessaire.;