Description : Près de 90% des adolescents de 12 à 18 ans s’estiment en bonne santé, mais on observe
chez certains d’entre eux des comportements à risque pouvant entraîner des troubles
irréversibles pour leur devenir. Il s’agit en particulier de l’usage des drogues légales
et illégales, de troubles psycho comportementaux pouvant conduire au suicide, d’une
sexualité naissante mal contrôlée, d’habitudes alimentaires défavorables associées
à la sédentarisation, d’une consommation excessive et peu contrôlée des technologies
d’information et de communication (TICS) par ailleurs indispensables aujourd’hui.
Pour tenter d’informer objectivement les adolescents, les méthodes de communication
ciblées sur les adultes sont impuissantes et il faut mettre en place des actions
spécifiques faisant appel, notamment, aux groupes de jeunes, les pairs, ayant suivis
une formation adaptée pour éviter la stigmatisation des ados souvent victimes de groupes
de pression ou du sectarisme de certains « éducateurs ». Le rôle de la famille, de
l’école, de la médecine scolaire (à refondre) est capital surtout dans la préadolescence
(6-12ans). L’accent est mis sur l’importance des activités physiques et sportives
sur le plan de la santé mais aussi au niveau psycho-comportemental. Une attention
particulière doit se porter sur les jeunes issus de milieux défavorisés qui, comme
nous l’avons écrit dans le 1er rapport (La culture de prévention : des questions fondamentales
adopté à l’unanimité par l’Académie de médecine le 15/10/2013), sont trop souvent
oubliés. La prévention « humaniste » et le développement du lien social doivent constituer
la base de nos actions. Aux 10 recommandations prioritaires concluant le premier rapport
nous en avons ajouté 8 plus spécifiques aux adolescents.;