Description : La varicelle est une maladie très contagieuse. Elle est due au virus varicella-zoster
(VZV) qui appar-tient à la grande famille des virus herpès. Ce virus peut se réactiver
sous forme d'un zona. La varicelle, le plus souvent bénigne chez l'enfant, peut se
compliquer de surinfections cutanées, d'une encéphalite ou d'une pneumonie, surtout
chez l'adulte. Cette revue analyse l'intérêt d'une vaccination à grande échelle contre
la varicelle. Les vaccins, tous préparés à partir de la souche Oka atténuée, sont
bien tolérés et confèrent une protection voisine de 70 % contre les formes lé-gères
( 50 lésions) et de plus 95 % contre les formes modérées à sévères de varicelle.
La ré-duction de la morbidité et de la mortalité ainsi qu'un coût/bénéfice favorable
ont justifié l'intro-duction d'une vaccination universelle aux Etats-Unis en 1995
et, plus récemment, en Australie et au Canada. L'Europe est réticente. D'une part,
en cas de couverture vaccinale insuffisante, il y a un risque de déplacement de l'affection
chez les adultes non-vaccinés chez lesquels elle est plus sévère. D'autre part, si
la couverture est élevée, l'absence d'exposition au virus sauvage supprime les rappels
naturels et il y a un risque d'une diminution de la durée de protection des vaccinés
et d'une augmentation de l'incidence du zona chez les personnes âgées. Par ailleurs,
des étu-des épidémiologiques récentes suggèrent que pour éviter les échecs de vaccination,
deux doses de vaccin seraient souhaitables chez les jeu-nes enfants. La mise au point
d'un vaccin tétra-valent combinant une protection contre la rou-geole, la rubéole,
les oreillons et la varicelle est en cours de développement et permettrait d'obte-nir
rapidement une couverture adéquate. Rev Med Brux 2004 ; 25 : A 223-6 ;