Description : L'incidence du cancer du col utérin et la mortalité associée sont en régression depuis
l'introduction du frottis de dépistage dans les années 60. En Belgique, il n'existe
pas de politique de dépistage organisé. Les papillomavirus de type oncogène sont impliqués
dans le développement des épithéliomas du col. Leur identification est possible sur
les cytologies en phase liquide, ce qui permet au clinicien d'adapter son attitude
de suivi en fonction de leur présence ou non, notamment en cas de lésions borderline
ou de bas grade. Le cancer du col progressant souvent lentement, son pic d'incidence
survient environ 10 ans après celui des lésions précurseurs. Ainsi, l'âge de début,
la fréquence et l'âge d'arrêt de ce dépistage restent controversés. Le dépistage du
cancer du col, en Belgique, est opportuniste et risque donc de ne pas toucher les
populations les plus à risque. De plus, sa fréquence chute rapidement après 50 ans
alors qu'il existe un deuxième pic d'incidence à 70 ans. L'évolution du dépistage
du cancer du col en Belgique est difficile à prévoir avec l'apparition prochaine de
vaccins anti-HPV. Ceux-ci ne couvriront pas tous les types oncogènes et seront administrés
en vue d'immuniser les jeunes filles avant leurs premiers rapports contaminants. Le
dépistage restera donc encore nécessaire pour couvrir la population le plus largement
possible. Rev Med Brux 2006 ; 27 : S 218-20;