Description : Le pronostic du carcinome pulmonaire reste extrêmement défavorable malgré l'introduction,
dans les années 90, de nouveaux agents chimiothérapeutiques efficaces tels que la
gemcitabine, les taxanes et la vinorelbine. La plupart du temps, le diagnostic est
posé à un stade localement avancé, voire métastatique (stades IIIB et IV), auquel
le traitement ne peut avoir qu'un but palliatif. Les patients initialement opérables
ont un risque de rechute important et les bénéfices d'une chimiothérapie adjuvante
restent modestes. Quelques patients difficilement opérables au stade initial (stade
IIIA, N2) semblent bénéficier d'un traitement préopératoire de chimiothérapie ou de
chimioradiothérapie ; toutefois, on ne dispose pas de données quant à l'impact de
ces traitements combinés en termes de survie des patients. C'est pourquoi il est impératif
de disposer, d'une part, de stratégies de prévention et de diagnostic précoce, d'autre
part, de nouveaux agents pharmaceutiques antitumoraux capables de vaincre la pharmacorésistance
caractéristique de ce type de néoplasie. Les nouvelles connaissances dans le domaine
de la biologie des tumeurs permettent le développement de nouveaux agents anticancéreux
à action ciblée, caractérisés par une toxicité généralement moindre et différente
de la toxicité de la chimiothérapie conventionnelle, et par une activité antitumorale
prometteuse. Les recherches en cours visent à intégrer de manière optimale ces nouvelles
molécules parmi les traitements existants et à développer des facteurs prédictifs
permettant la sélection des patients/tumeurs les plus susceptibles de répondre au
traitement envisagé.;