Description : L’objet de cet article est le discours médical concernant ce qu’on appelle les « anomalies
sexuelles ». Soucieux de dissocier la maladie du vice, aux environs de 1900, les médecins,
tout en adoptant une position objectiviste, se rapportant à l’homosexuel comme à un
pur objet d’étude, ressentent la nécessité de « donner la parole » au « malade »,
comme si, par le recours à la « voix » du patient, des significations supplémentaires
étaient censées s’ajouter à l’exposé médical. Dans les interstices du discours médical
c’est la subjectivité de l’inverti qui émerge.;