Description : L’étude des effets sanitaires de l’exposition à long terme à la pollution atmosphérique
nécessite des moyens importants: l’évaluation des expositions sur des durées longues
est complexe, et le suivi des sujets participant aux études de cohorte est lourd à
mettre en oeuvre. De plus, les événements sanitaires étudiés doivent être définis
avec précision, dans la mesure où effets à long et à court terme peuvent être étroitement
imbriqués. Il en est ainsi, par exemple, de l’asthme : la pathologie chronique sous-jacente
pour laquelle l’exposition à long terme à la pollution atmosphérique apparaît comme
un facteur de risque s’accompagne d’exacerbations ponctuelles qui, elles-mêmes, peuvent
être favorisées à court terme par l’exposition à la pollution atmosphérique. À ce
jour, les études épidémiologiques concernant les effets de l’exposition à long terme
à la pollution atmosphérique sont donc moins nombreuses que celles concernant les
effets à court terme. Cependant, les études disponibles mettent en é vidence des augmentations
du risque de développer un cancer du poumon ou une maladie cardiopulmonaire (infarctus
du myocarde, bronchopneumopathie chronique obstructive, asthme…) à la suite d’une
exposition à long terme à la pollution atmosphérique. De plus, ces effets à long terme
sont plus importants que ceux associés à l’exposition à court terme. Ce numéro d’Extrapol
présente plusieurs études concernant les effets de l’exposition à long terme de la
pollution atmosphérique menées en Europe. Le numéro suivant sera consacré aux études
nord-américaines portant sur ce même thème.;