Description : Ce numéro d’Extrapol présente plusieurs études concernant les effets de l’exposition
à long terme de la pollution atmosphérique menées en Amérique du Nord. Ce numéro fait
suite au N 29 d’Extrapol daté de juin 2006, consacré aux études européennes portant
sur ce même thème. L'étude des effets sanitaires de l’exposition à long terme à la
pollution atmosphérique nécessite des moyens importants: l’évaluation des expositions
sur des durées longues est complexe, et le suivi des sujets participant aux études
de cohorte est lourd à mettre en œuvre. De plus, les événements sanitaires étudiés
doivent être définis avec précision, dans la mesure où effets à long terme et à court
terme peuvent être étroitement imbriqués. Il en est ainsi, par exemple, de l’asthme:
la pathologie chronique sous-jacente pour laquelle l’exposition à long terme à la
pollution atmosphérique apparaît comme un facteur de risque s’accompagne d’exacerbations
ponctuelles qui, elles-mêmes, peuvent être favorisées à court terme par l’exposition
à la pollution atmosphérique. À ce jour, les études épidémiologiques concernant les
effets de l’exposition à long terme à la pollution atmosphérique sont donc moins nombreuses
que celles concernant les effets à court terme. Cependant, les études disponibles
mettent en évidence des augmentations du risque de développer un cancer du poumon
ou une maladie cardio-pulmonaire (infarctus du myocarde, broncho-pneumopathie chronique
obstructive, asthme…) à la suite d’une exposition à long terme à la pollution atmosphérique.
De plus, ces effets à long terme sont plus importants que ceux associés à l’exposition
à court terme.;