Description : De très nombreuses études épidémiologiques écologiques ont établi des liens entre,
d’une part, l’exposition à la pollution atmosphérique et, d’autre part, la mortalité
et la morbidité cardio-vasculaire. La compréhension des mécanismes par lesquels l’inhalation
des polluants agit sur le système cardiovasculaire a fait l’objet de nombreux travaux
épidémiologiques, toxicologiques et expérimentaux au cours des dernières années. Les
12 articles rendant compte d’études épidémiologiques publiés au cours des quatre dernières
années et analysés dans ce numéro d’Extrapol représentent une sélection parmi ceux-ci.
Les mécanismes biologiques faisant consensus à l’heure actuelle pour expliquer les
associations entre exposition aux polluants atmosphériques et risque cardio-vasculaire
peuvent être regroupés en deux catégories. Dans l’une, les principaux mécanismes mis
en jeu sont ceux du stress oxydatif et de l’inflammation. Dans l’autre, c’est le contrôle
nerveux autonome du coeur qui serait affecté. Ces deux types de mécanismes ne sont
bien sûr pas exclusifs. Au-delà de la compréhension fine des mécanismes d’action des
polluants atmosphériques sur le système cardio-vasculaire, qui peut sembler relever
de la recherche fondamentale, les travaux dans ce domaine - outre qu’ils apportent
des éléments de preuve en faveur de la causalité de la relation entre exposition à
la pollution atmosphérique et effets sur le système cardio-vasculaire - sont à terme
susceptibles de permettre une meilleure identification des personnes les plus à risque
et, ainsi, de favoriser la prévention.;