Description : Les particules dites grossières sont communément définies comme l’ensemble des particules
de diamètre aérodynamique compris entre 2,5 et 10 µm (PM2,5-10). Les liens entre ces
particules grossières et la santé ont été relativement peu analysés dans le cadre
d’études épidémiologiques, par opposition à l’abondante littérature disponible pour
ce qui concerne les particules fines (PM2,5) et les particules de diamètre inférieur
à 10 µm (PM10). Les études récentes analysées dans ce numéro d’Extrapol présentent
quelques résultats concernant les effets respiratoires et cardio-vasculaires associés
aux particules grossières. Les résultats obtenus sont variables selon l’indicateur
sanitaire étudié et le lieu géographique considéré, ce qui suggère notamment des variations
de la toxicité de ces particules selon leurs caractéristiques physico-chimiques et
leurs sources. Dans leur tentative d’identifier les effets propres des particules
grossières, les études se heurtent par ailleurs à la complexité de la prise en compte
des effets éventuels des autres polluants particulaires ou gazeux auxquels les personnes
sont exposées simultanément. Les résultats disponibles à ce jour suggèrent cependant
que la fraction grossière des particules ne doit pas être négligée d’un point de vue
sanitaire, et donc que le suivi des niveaux de pollution atmosphérique particulaire
dans l’atmosphère ne peut être restreint aux seules particules fines.;