Description : L'amiodarone, molécule riche en iode, entraîne une perturbation discrète du bilan
thyroïdien chez la majorité des patients et une dysthyroïdie chez près de 20% d'entre
eux. L'hypothyroïdie, plus souvent rencontrée dans les pays sans carence iodée, se
substitue par lévothyroxine et ne nécessite pas l'arrêt de l'amiodarone. L'hyperthyroïdie,
plus fréquente dans les zones de carence iodée, est de prise en charge plus complexe
et motive généralement l'arrêt de l'amiodarone. On distingue l'hyperthyroïdie de type
1, induite par la surcharge iodée et traitée en premier lieu par antithyroïdiens de
synthèse, et celle de type 2 résultant de l'effet cytotoxique de l'amiodarone et traitée
par glucocorticoïde. Compte tenu du risque de dysthyroïdie, il est recommandé de contrôler
régulièrement la thyréostimuline chez les patients traités par amiodarone.;