Description : Les lymphomes de Hodgkin ou non hodgkiniens sont des maladies hématologiques fréquentes
et hétérogènes. Les facteurs pronostiques permettent de classer les patients en groupes
de risque homogènes, de proposer au patient un traitement adapté à son risque de rechute
et d'éviter un surtraitement dans certains cas. La première étape est, pour tous les
types de lymphomes, de déterminer le stade Ann Arbor, de façon clinique, radiologique
et par imagerie fonctionnelle. Mais cette classification reste imparfaite pour déterminer
le devenir des patients. Ainsi des scores adaptés à l'histologie ont été adoptés :
international pronostic index (IPI) pour les lymphomes agressifs, follicular lymphoma
international pronostic index (FLIPI) pour les lymphomes indolents et international
pronostic score (IPS) pour les lymphomes de Hodgkin avancés. L'imagerie fonctionnelle
par tomographie par émission de positons (TEP) a une valeur pronostique pour les lymphomes
agressifs et les lymphomes de Hodgkin dans l'évaluation précoce de la réponse au traitement,
avant autogreffe et en fin de traitement. Concernant les facteurs pronostiques moléculaires,
plusieurs pistes ont été étudiées : taux élevés de protéines circulantes, hyperexpression
de certains gènes, marquage au sein du tissu tumoral de cellules particulières. Mais
ces facteurs ne sont pas encore utilisés en pratique courante : ils ne sont pas validés
sur de grands effectifs, et leur indépendance, vis-à-vis des autres facteurs pronostiques
et entre eux, n'est pas connue. Actuellement, malgré les développements de la biologie
moléculaire, seuls persistent les facteurs pronostiques classiques cliniques, biologiques
et radiologiques, conventionnels ou par imagerie fonctionnelle.;