Description : Le cancer de la prostate représente par son incidence un enjeu de santé publique majeur
et une part importante de la pratique en oncologie clinique. Comme pour les autres
modèles tumoraux, la stratégie thérapeutique est guidée par l'identification de facteurs
pronostiques. Pour un cancer de prostate de stade localisé, trois facteurs préthérapeutiques
sont validés et couramment utilisés : l'évaluation du stade clinique TNM, le score
de Gleason mesuré sur les biopsies prostatiques et le taux sérique d'antigène spécifique
prostatique (PSA). Leur combinaison est à la base de multiples classifications pronostiques
et a permis l'élaboration de modèles statistiques tels que les nomogrammes. Ces outils
sont utilisables pour évaluer le risque d'atteinte ganglionnaire ou osseuse (et permettent
donc de définir s'il y a lieu de réaliser un bilan iconographique avant traitement
ou non) et permettent de poser l'indication d'un traitement systémique par hormonothérapie
en plus du traitement local par radiothérapie, si le patient a des critères de haut
risque de rechute. L'intégration dans les modèles pronostiques d'un quatrième critère,
la cinétique d'élévation du PSA avant traitement, est en cours. Pour les patients
en rechute biologique isolée, le score de Gleason, le temps de doublement du PSA,
le délai entre la rechute et le traitement local sont des facteurs pronostiques. Enfin,
la mise en évidence de biomarqueurs moléculaires par les techniques de tissue-micro-array,
l'analyse des marqueurs biologiques de l'angiogenèse comme l'analyse des cellules
tumorales circulantes pourraient contribuer à mieux définir les facteurs pronostiques
et prédictifs du cancer de la prostate en situation localisée et en rechute.;