Description : Les automates actuels d'hématologie cellulaire analysent les échantillons sanguins
avec une cadence élevée et fournissent des résultats précis et reproductibles. Cependant,
diverses conditions préanalytiques ou inhérentes au principe d'analyse des paramètres
de l'hémogramme sont susceptibles d'induire des résultats erronés. Le biologiste doit
connaître ces diverses situations autant que le principe de fonctionnement de son
automate afin d'éviter de rendre des résultats erronés qui peuvent avoir un impact
non négligeable pour le patient et sa prise en charge. Dans le cadre des fausses thrombopénies,
l'agrégation plaquettaire induite in vitro en présence d'EDTA est la situation préanalytique
la plus fréquente. Les automates les plus performants gèrent assez bien cette situation,
en signalant son existence par un ou plusieurs messages d'alerte. Diverses situations
plus rares, comme le satellitisme plaquettaire autour des leucocytes, peuvent également
induire une sous-estimation du nombre des plaquettes, mais les messages d'alerte ne
sont pas toujours explicites. A l'opposé, la difficulté à discriminer les plaquettes
avec d'autres particules de taille, de densité ou de diffraction comparables, comme
les hématies de taille réduite, les fragments cytoplasmiques de certains leucocytes,
les cryoglobulines, les filaments de fibrine, les lipides ou les bactéries, peut aboutir
à une fausse thrombocytose. Pour chacune de ces situations aboutissant à une erreur
potentielle de la numération plaquettaire, les auteurs décrivent le mécanisme responsable
de ces anomalies et la capacité des divers automates à gérer ces particularités en
fonction de leur principe de mesure. Une conduite pratique est proposée le cas échéant
pour obtenir un résultat exact.;