Description : Les femmes traitées pour une lésion de haut grade ont un risque de récidive ou de
récurrence qui persiste pendant plus de dix ans, le risque ultérieur de cancer invasif
est ainsi de deux à cinq fois supérieur à celui de la population générale. Pour détecter
les échecs thérapeutiques (ou récidives/récurrences ou persistances) dans ce groupe
particulièrement à haut risque de développer un cancer invasif ultérieur, il paraît
logique de préférer un test avec une sensibilité et une valeur prédictive négative
élevées. La cytologie et la colposcopie, les deux examens les plus utilisés pour le
suivi et recommandés par l'Anaes, n'ont toutefois pas une sensibilité parfaite, l'utilisation
d'un test HPV peut sembler intéressante dans la stratégie de surveillance post-thérapeutique
(dépistage tertiaire), afin de déterminer un groupe à bas risque pour lequel on pourrait
espacer la surveillance des patientes dont l'HPV s'est négativé après le traitement
et un groupe à haut risque où le virus reste présent et qui mériterait dès lors une
surveillance rapprochée. En effet, la sensibilité et la valeur prédictive négative
de la combinaison test HPV?cytologie est d'environ 100 %. La valeur prédictive négative
élevée de cette stratégie permet d'alléger la surveillance de cette catégorie de patientes
au profit des autres pour lesquelles il semble utile de concentrer nos efforts économiques,
humains et psychologiques.;