Description : Le paludisme est une maladie parasitaire aujourd’hui traitée par des bithérapies qui
comprennent systématiquement un dérivé de l’artémisinine. Hélas, des cas de résistance
apparaissent de plus en plus fréquemment. Or des travaux conduits par des chercheurs
et des chercheuses de l’Inserm, du CNRS et de l’Institut Pasteur montrent que certains
parasites résistants passent inaperçus avec les tests de détection actuels. Pour être
en mesure d’adapter la surveillance et la prévention de la maladie sur les terrains
endémiques, ces équipes s’attèlent donc à comprendre les mécanismes d’échappement
mis en jeu. Avec plus de 260 millions de cas et 600 000 morts chaque année, le paludisme
reste un véritable enjeu de santé publique mondial. La maladie est causée par Plasmodium
falciparum, un parasite transmis aux humains par certains moustiques. Son traitement
repose sur une bithérapie à base de dérivés d’artémisinine. Mais depuis une quinzaine
d’années, des formes résistantes ont émergé en Asie, puis en Amérique du Sud et en
Afrique. Cette résistance menace l’efficacité des traitements actuels et augmente
le risque de décès liés à la maladie. Mieux comprendre ces résistances permettrait
d’adapter les stratégies de lutte et d’éviter leur propagation.;