Description : En France, la pratique de l’activité physique par les enfants et adolescents est nettement
insuffisante, alors que leur niveau de sédentarité ne fait que s’aggraver. Le manque
d’activité physique va croissant avec l’avancée en âge, surtout chez les jeunes filles
et les élèves d’établissements situés en zones défavorisées. Seuls 20 % des garçons
et 10 % jeunes filles en situation de handicap atteignent les recommandations en activité
physique émises par l’OMS. La sédentarité, autre comportement à risque pour la santé,
affecte tout particulièrement les enfants et adolescents qui passent en moyenne 3
à 4h30 par jour devant un écran. Les états d’inactivité et de sédentarité des enfants
et adolescents français constituent des environnements à risque de surpoids, obésité,
maladies cardio-métaboliques à court- ou long-terme, affectant ainsi le bien-être,
la qualité de vie et la santé à l’âge adulte. Cette situation a été récemment aggravée
par la pandémie de COVID-19 qui par les restrictions imposées de pratique d’activité
physique a créé un environnement favorable au développement du surpoids et de l’obésité.
Modifier les comportements des jeunes afin d’augmenter le niveau d’activité physique
et réduire leur sédentarité est donc plus que jamais une priorité de santé publique.
Même si le rôle des parents est fondamental, l’école et l’environnement périscolaire
tiennent une place importante pour changer le comportement des enfants et adolescents.
C’est pourquoi l’Académie nationale de médecine recommande de pérenniser les mesures
déjà mises en place, renforcer la place de l’EPS (en accordant une attention toute
particulière aux jeunes filles, enfants en surpoids ou obèses), sensibiliser tous
les enseignants à la lutte contre la sédentarité, impliquer les parents pour promouvoir
les déplacements actifs vers l’école. Enfin, une attention toute particulière doit
être portée sur la mise en place de programmes d’activité physique adaptés pour les
enfants et adolescents en situation de handicap.;