SYNTHÈSE : Contamination des milieux aquatiques par les produits phytopharmaceutiques
: état des lieux et conséquences sur le bien-être humain - CISMeF
SYNTHÈSE : Contamination des milieux aquatiques par les produits phytopharmaceutiques
: état des lieux et conséquences sur le bien-être humainDocument
Titre : SYNTHÈSE : Contamination des milieux aquatiques par les produits phytopharmaceutiques
: état des lieux et conséquences sur le bien-être humain;
Description : Les produits phytopharmaceutiques, essentiellement issus des activités agricoles,
contaminent les milieux aquatiques continentaux et marins et perturbent certains services
qu’ils rendent à la société humaine. En France, environ 300 substances actives phytopharmaceutiques
et plus de 1 500 préparations commerciales sont actuellement autorisées pour la protection
des cultures et, de manière très minoritaire, l’entretien des jardins, espaces végétalisés
et infrastructures (JEVI). Après leur application sur les parcelles agricoles et les
JEVI, au contact direct de l’environnement, elles suivent une dynamique complexe,
qui peut parfois s’étendre géographiquement et temporellement, selon leur degré de
persistance, de transferts et de transformations tout au long du continuum terre-mer
et sont donc susceptibles de contaminer les milieux aquatiques continentaux et marins.
L’imprégnation des milieux aquatiques par les produits phytopharmaceutiques (PPP,
plus communément appelés pesticides) est difficile à caractériser car la contamination
est variable dans le temps, en fonction de l’application et des épisodes météorologiques
par exemple, mais aussi dans l’espace. De plus, la diversité des substances analysées
reste limitée au regard de celles qui sont potentiellement présentes ; de nombreuses
substances ne sont pas recherchées, notamment parmi les plus récemment mises sur le
marché. C’est aussi le cas des coformulants et des adjuvants, présents dans les formulations
commerciales, ainsi que des produits de transformation issus de la dégradation des
substances. Malgré ces écueils, la récente Expertise scientifique collective (ESCo)
portée par INRAE et l’Ifremer pour dresser un état des lieux des connaissances scientifiques
relatives à la contamination par les PPP et à ses effets sur la biodiversité et les
services écosystémiques, apporte un éclairage sur la réalité de la contamination des
milieux aquatiques par les PPP [1]. Cette ESCo a été réalisée dans le cadre du Plan
Ecophyto II , à la demande des ministères chargés de l’environnement, de l’agriculture
et de la recherche.;