Description : Parmi les questions médicales, scientifiques et éthiques suscitées par l’Assistance
Médicale à la Procréation et notamment la fécondation in vitro (FIV), celles concernant
la santé à moyen et à long terme des enfants et des jeunes adultes sont primordiales.
De nombreuses études ont été menées s’intéressant à la survenue de différentes altérations
de la santé, notamment les troubles de la croissance et du métabolisme, les troubles
cardiovasculaires, les pathologies liées aux gènes soumis à empreinte, les cancers
pédiatriques, les troubles du neurodéveloppement et de la fertilité. Les résultats
publiés ne sont pas tous concordants. Il en ressort globalement que les enfants conçus
par FIV peuvent être parfois atteints de troubles de la santé sans qu’un type particulier
prédomine, que leur incidence est relativement modérée et qu’en cas d’augmentation
significative de l’incidence, elle n’est pas beaucoup plus importante que chez les
enfants conçus naturellement. Cependant les études comparatives faites sur des populations
mieux caractérisées doivent être poursuivies, notamment à des âges plus avancés de
la vie. Les altérations observées chez les enfants ne sont pas forcément imputables
à la FIV dans la mesure où les couples infertiles peuvent être plus à risque de transmettre
à leurs enfants des facteurs responsables de perturbations de santé. Par exemple,
certains garçons nés à la suite d’une FIV avec microinjection de spermatozoïde dans
l’ovocyte (ICSI), faite pour pallier une infertilité masculine d’origine génétique,
risquent d’être stériles comme leur père.;