Description : Les résultats de cette synthèse des connaissances font ressortir qu’à ce jour, la
climatisation constitue une mesure de protection efficace en période de chaleur. En
effet, elle permet de réduire les hospitalisations et le risque de décès associés
à la chaleur. Ces effets positifs sur la santé des occupants s’observeraient davantage
dans les villes nordiques et au début de la saison chaude, ce qui indiquerait que
les individus moins exposés à la chaleur y sont moins bien acclimatés. D’autres études
seront nécessaires pour en connaître les effets réels chez les 65 ans et plus, ce
qui serait particulièrement pertinent dans le contexte québécois. De plus, la climatisation
favoriserait le bon fonctionnement de l’organisme, ce qui se traduirait par une fréquence
cardiaque plus basse ainsi que par une amélioration des fonctions cognitives (vigilance,
concentration et productivité) et de la qualité du sommeil. La surclimatisation, c’est-à-dire
une utilisation de la climatisation à des températures trop basses ou sur une durée
trop longue, pourrait toutefois avoir des effets négatifs sur la santé : augmentation
de la fréquence cardiaque ou des risques de développer des symptômes allergiques (p.
ex., rhinite), de céphalées et de sécheresse des muqueuses nasales, oculaires ou de
la gorge. En outre, la surclimatisation pourrait provoquer des symptômes de stress
thermique dû au froid qui se manifeste par une vasoconstriction cutanée, voire des
frissons. Enfin, elle pourrait augmenter les risques d’inconfort thermique lors du
passage d’un lieu climatisé vers un lieu non climatisé, ou inversement.;