Description : La Biologie Médicale est un maillon essentiel de la prise en charge des patients,
tant pour le diagnostic et le suivi des maladies que pour certaines avancées thérapeutiques.
Elle est toutefois, depuis quelques années, confrontée à des questions fondamentales
concernant son avenir. Le présent rapport s’inscrit dans le prolongement de celui
publié en 2018 par les Académies Nationales de Médecine et de Pharmacie et ne fait
malheureusement que conforter une forte dégradation à tous les niveaux. Les pouvoirs
publics n’assument pas leur rôle de régulateur, permettant ainsi que la financiarisation
à outrance de la Biologie Médicale s’amplifie considérablement et conduise à des regroupements
démesurés des Laboratoires de Biologie Médicale (LBM), destructeurs et sources de
risques sanitaires. Le résultat est que les LBM de ville, dont on connait déjà la
mauvaise répartition territoriale, deviennent progressivement de simples sites de
prélèvement, les patients se retrouvant alors seuls, souvent angoissés, avec leurs
résultats transmis par internet sans interprétation. Par ailleurs, bien que les progrès
dans le domaine de la Biologie Médicale soient incroyables et devraient constituer
un pôle d’attractivité majeur pour les jeunes, la désaffection de la discipline est
totale et inquiétante. Enfin, l’innovation, dans le cadre des progrès technologiques
actuels : dispositifs connectés, intelligence artificielle et mégadonnées (big data),
représente un enjeu majeur pour l’avenir. Là encore rien n’est fait, ou presque, alors
que les chantiers sont immenses. Après ces constatations alarmantes, le rapport se
terminera par une série de recommandations visant à optimiser l’entrée des LBM dans
une nouvelle ère.;