Description : Introduction – La mise en œuvre de zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), dispositifs
emblématiques de la lutte contre la pollution atmosphérique, se heurte parfois à un
manque d’acceptabilité sociale. Afin d’accompagner le dimensionnement de ces zones,
l’Observatoire régional de santé (ORS) d’Île-de-France a développé, avec Airparif
et Santé publique France, une approche innovante d’évaluation prospective de leurs
bénéfices sanitaires. Une illustration des bénéfices attendus en matière de survenue
de pathologies chez l’enfant (asthme et faible poids de naissance) est présentée dans
cet article. Méthode – Cette évaluation prospective repose sur des méthodes d’évaluation
quantitative d’impact sanitaire (EQIS). Elle s’appuie sur des relations concentration-risque
mises en regard de la fréquence des effets sanitaires étudiés et d’un différentiel
d’exposition. Ce dernier a été estimé par le croisement de données de population géoréférencées
au bâtiment avec les baisses de concentration en dioxyde d’azote (NO2) modélisées
par Airparif à une résolution fine. Le nombre attendu de nouveaux cas de pathologies
évitables chez l’enfant du fait de ces baisses a été évalué au sein d’une zone d’étude
délimitée par le contour de la Francilienne, pour quatre scénarios de mise en œuvre
d’une ZFE-m (deux périmètres et deux niveaux de restriction étudiés).;