Description : Depuis près de deux décennies, l’endométriose est devenue pour l’ensemble du corps
médical et plus particulièrement pour les gynécologues-obstétriciens, une pathologie
féminine préoccupante. Son pic d’incidence chez les jeunes femmes, son impact sur
la fertilité et la grossesse, la sexualité, la vie conjugale, familiale ou professionnelle
dépassent largement le cadre de la santé et concerne toute la société dans toutes
ses composantes. Maladie oestrogéno-dépendante, elle puise, en l’état actuel de nos
connaissances et de nos moyens, l’essentiel du traitement médical dans l’association
d’antalgiques de palier I ou II (parfois III avec une surveillance spécifique) et
de traitements hormonaux anti-estrogènes parfaitement identifiés pour leur efficacité
mais non adaptés à un souhait de procréation. Des stratégies de traitement de la douleur
chronique axées sur l’amélioration de la qualité de vie, en particulier celles intégrant
des prises en charge spécifiques en centre de la douleur, traitements comportementaux
et physiques, sont privilégiées. Le recours à la chirurgie, orienté vers les cas complexes
non résolus par les traitements médicaux ou liés aux récidives ou désir de grossesse,
s’effectue selon un protocole multidisciplinaire (gynécologique, digestif, urologique
…) dans lequel l’objectif est d’éradiquer la totalité des lésions sans pour autant
altérer le potentiel de fertilité de ces patientes souvent nullipares et donc en privilégiant
les voies mini-invasives et les techniques conservatrices pour limiter les complications
et séquelles.;