Description : Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) est actuellement constitué
de 70 capteurs de pollen de type Hirst, couvrant l'ensemble du territoire national.
L'objectif de cet article est d'illustrer une approche statistique simple, permettant
de caractériser la variation spatiale des propriétés polliniques. Les résultats présentés
sont essentiellement discutés dans une perspective d'amélioration de la gestion du
réseau métrologique. Cette étude pilote est limitée à une portion du réseau du RNSA
(18 stations de mesure), à 8 taxons présentant un impact sanitaire avéré, et à une
période de 3 ans (2003-2005). La première étape de l'approche a consisté à quantifier
le degré de similarité entre les enregistrements polliniques de chaque paire de capteurs
sur la base d'un indice original, baptisé « distance pollinique moyenne » (DPm), fondé
sur la comparaison des séries temporelles de concentration. Une analyse de régression
a montré que la DPm présentait une relation linéaire significative avec la distance
séparant les sites. Afin de caractériser plus précisément la variation spatiale des
propriétés polliniques, une analyse de regroupement a ensuite été réalisée en utilisant
la DPm comme mesure de similarité. Il est alors apparu que les groupes de sites identifiés
à partir de la similarité de leurs profils polliniques correspondaient à des zones
géographiques distinctes, qui pouvaient être interprétées en tant que « bassins d'air
» homogènes. Les résultats ainsi obtenus ont des implications importantes dans la
perspective de la gestion du réseau métrologique, puisqu'ils constituent une base
objective : i) pour choisir l'échelle spatiale la plus pertinente en vue de l'élaboration
et de la diffusion de l'information allergo-pollinique \; ii) pour optimiser l'architecture
du réseau.;