Description : La décision, prise en juillet 2019 par la ministre de la Santé, d’autoriser le don
de sang aux hommes ayant eu des rapports sexuels entre hommes (RSH) à la condition
que le dernier rapport date de plus de quatre mois, s’inscrit dans le cadre d’une
évolution initiée en 2016. Cette année-là, en effet, la contre-indication permanente
qui prévalait en cas de RSH, même unique et ancien, a été abrogée et remplacée par
une contre-indication temporaire de 12 mois. Le passage de 12 à 4 mois en est une
suite logique découlant de plusieurs constats : la stabilité du risque transfusionnel
résiduel observé entre 2016 et 2019, les modélisations – que l’on sait désormais robustes
– de l’évolution de ce risque en fonction des différentes hypothèses (voir l’article
de Josiane Pillonel et coll. dans ce numéro), et le retour d’expérience de certains
pays ayant déjà adopté cette mesure.;