Description : Les sulfamides hypoglycémiants (également appelés sulfonylurées) représentent une
des principales classes d'anti-diabétiques oraux. De nombreuses molécules sont actuellement
disponibles, les principales étant le gliclazide, le glimepiride, le glipizide, et
le glibenclamide. Elles agissent toutes en stimulant la sécrétion d’insuline par les
cellules ß-pancréatiques (sécrétagogue). Les sulfamides hypoglycémiants sont indiqués
dans le diabète de type 2 en deuxième intention après échec des biguanides, sous forme
de bithérapie (metformine sulfamide hypoglycémiant) ou en monothérapie en cas de contre
indication/intolérance à la metformine. Leur efficacité a été démontrée tant sur l’amélioration
de la glycémie, que sur la baisse d’HbA1c (baisse d’environ 1% de l’Hb1Ac). Le niveau
de preuve est solide pour la baisse des complications microvasculaires (en particulier
rénales), insuffisant pour la baisse des complications macrovasculaires et de la mortalité.
Ils s'administrent par voie orale, à raison d'une à 3 prises journalières selon les
molécules. Tous les sulfamides hypoglycémiants sont métabolisés par le foie et peuvent
être utilisés en cas d’insuffisance rénale (jusqu’à un débit de filtration glomérulaire
de 30 ml/min). Leur principal effet indésirable est l’hypoglycémie, en particulier
chez les personnes âgées ou dans les situations de jeûne, d’exercice physique important,
d’interaction médicamenteuse ou d’association à un autre hypoglycémiant. Le mécanisme
d’action des sulfamides hypoglycémiants (augmentation de l’insulinosecrétion) est
tout à fait complémentaire de celui des biguanides qui améliorent la sensibilité à
l’insuline. Enfin, les sulfamides hypoglycémiants n’ont leur place que dans les situations
où une insulinosécrétion résiduelle est présente (aucun intérêt pour le diabète de
type 2 insulinorequerant ou le diabète de type 1 qui nécessitent donc une insulinothérapie).;