Surveillance nationale des intoxications alimentaires par des champignons : bilan
des cas rapportés au réseau des centres antipoison de 2010 à 2017 en France métropolitaine - CISMeF
Surveillance nationale des intoxications alimentaires par des champignons : bilan
des cas rapportés au réseau des centres antipoison de 2010 à 2017 en France métropolitaineDocument
Titre : Surveillance nationale des intoxications alimentaires par des champignons : bilan
des cas rapportés au réseau des centres antipoison de 2010 à 2017 en France métropolitaine;
Description : Introduction – En 2010, des signalements d’intoxications par des amanites phalloïdes
ont conduit les autorités sanitaires en charge de la toxicovigilance à mettre en place
une surveillance saisonnière des intoxications par des champignons à des fins d’alerte
et de prévention. Méthodes – Étude rétrospective des cas d’intoxication accidentelle
par ingestion de champignons enregistrés par les centres antipoison (CAP) de 2010
à 2017 en France métropolitaine. Les cas graves ont été revus et validés par un toxicologue
du réseau des CAP. Résultats – Au total, 10 625 cas ont été inclus de 2010 à 2017,
collectifs pour la moitié d’entre eux. La saisonnalité était marquée en octobre, malgré
un pic mensuel de cas dès août pour deux années. Les intoxications prédominaient à
l’ouest, au sud et à l’est de la France. L’âge variait de 9 mois à 96 ans (moyenne
à 45,3 ans) ; 3,3% des cas étaient âgés de moins de 5 ans. Plus de 90% des personnes
intoxiquées présentaient un ou plusieurs signes digestifs, suivis de signes généraux
et/ou neurologiques. Sans qu’il soit possible de confirmer l’espèce réellement consommée,
les champignons le plus souvent incriminés correspondaient à des bolets (26,3% des
cas), puis à des agarics (7,7%) ; dans environ 30% des cas, l’espèce n’était pas précisée.
De 11 à 44 cas graves et 0 à 5 décès ont été identifiés chaque année (médianes : 30,5
cas graves et 3 décès par an). Les décès étaient dus à des syndromes phalloïdiens
(68,2%) ou sudoriens (31,8%). Conclusion – Si la surveillance est nécessaire pour
diffuser des recommandations nationales de cueillette et consommation des champignons
au moment du pic d’intoxication, des relais locaux (associations de mycologues, pharmaciens…)
restent indispensables pour aider à identifier la cueillette et ainsi limiter le nombre
d’intoxications.;