Description : En Europe, les infections à schistosomes sont rares. En revanche, en Amérique du Sud,
en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est et aux Caraïbes, la prévalence estimée
est de 200 à 300 millions de personnes infectées [1]. Les parasites atteignent le
corps humain dans les eaux douces par contact cutané et ils se répandent le long des
veines et des vaisseaux lymphatiques pour arriver jusqu’à l’organe cible (tractus
gastro-intestinal: Schistosoma [S.] mansoni, S. japonicum, S. mekongi, S. intercalatum;
tractus uro-génital: S. haematobium). A ce niveau, des œufs sont pondus dans les veines
de petits calibres. Après pénétration à travers la paroi vasculaire, les œufs sont
ensuite à nouveau excrétés avec les selles ou les urines [2]. L’hépatosplénomégalie
est la conséquence d’une inflammation non granulomateuse et du dépôt de collagène
autour des œufs pondus dans les zones périportales pré-sinusoïdales. Cela entraîne
une fibrose périportale («symmer’s pipestem fibrosis») avec occlusion consécutive
des veines portales. La fonction hépatique en elle-même n’est pas réduite. Dans les
analyses de laboratoire, cela se reflète par des taux de transaminases dans la norme.
Le développement d’une cirrhose hépatique ne survient que dans le cas d’une hépatopathie
chronique déjà sous-jacente;
Lien DOI : https://doi.org/10.4414/fms.2019.08326;