Description : Contexte. Le mémoire de stage pourrait impliquer les internes en médecine générale
dans la Recherche, en améliorant la qualité de leur future pratique, mais également
en augmentant les capacités de production de la recherche française.Méthode. Analyse
critériée de 48 mémoires de stage à méthode quantitative produits par des internesen
2004 et 2005. Les fiches descriptives détaillées de chaque mémoire ont été secondairement
synthétisées.Résultats. 44 % des thèmes étaient cliniques, 19 % pédagogiques ou sur
l’organisation des soins (13 %). 44 mémoires (91,7 %) étaient des études descriptives
transversales, dont 3 étaient répétées dans le temps pour décrire une évolution, et
4 à recueil rétrospectif. Les études incluaient en moyenne 32 sujets pour 8 items,
fournissant de 18 à 2 184 données (moyenne 335), récoltant des variables qualitatives
(94 %) et quantitatives (81 %), sans jamais aucun traitement statistique. Les questions
ouvertes (21 %), étaient inspirées des méthodes qualitatives, mais sans en utiliser
strictement la méthode. Présentés suivant un plan IMRAD (67 %), les mémoires étaient
généralement cohérents (62 %), à méthode reproductible (42 %) et auraient mérité d’être
développés (85 %).Conclusion. Les mémoires étaient de taille modeste, pouvant correspondre
à des travaux préliminaires,mais dont la somme représentait un gros potentiel d’investigation.
Leur point faible était la méthode, témoin du manque de formation des internes et
des maîtres de stage. Si une minorité de travaux avaient des défauts rédhibitoires,
ils étaient globalement de qualité correcte, avec des idées originales et intéressantes.
Pour améliorer leur qualité, il est impératif de les valoriser comme de véritables
travaux de recherche. La formation théorique et pratique aux méthodes de la recherche
est indispensable, tant pour les étudiants que pour les enseignants qui les encadrent.
Les départements de médecine générale devraient jouer un rôle déterminant dans cette
évolution.;