Description : Objectifs – Analyser les données de la surveillance de l’hépatite B aiguë par la déclaration
obligatoire (DO), entre 2003 et 2018. Méthode – Tout cas d’hépatite B aiguë, défini
par la détection pour la première fois d’IgM anti-HBc, ou de l’AgHBs et des anticorps
anti-HBc totaux dans un contexte d’hépatite B aiguë en l’absence de dosage d’IgM,
doit faire l’objet d’une DO. Résultats – Au total, 1 788 cas d’hépatite B aiguë ont
été déclarés entre 2003 et 2018, le nombre de cas annuels ayant diminué à partir de
2006 (185 en 2006 versus 59 en 2018), dans un contexte de faible exhaustivité, qui
s’améliore néanmoins au cours du temps. L’âge moyen était de 40,2 ans et 72% des cas
étaient des hommes. Seuls 64% des cas rapportaient au moins une exposition à risque,
les plus fréquentes étant une exposition sexuelle (56%), en particulier chez les hommes,
et un voyage en zone d’endémie (33%). Parmi les cas ayant signalé une exposition à
risque, 81% avaient une indication vaccinale en raison d’un risque particulièrement
élevé, et seuls 5% étaient vaccinés. Une majorité de cas ont été hospitalisés (65%),
suggérant une surreprésentation des formes les plus sévères. Discussion – conclusion
– Ces données sont en faveur d’une diminution de l’incidence de l’hépatite B probablement
en lien avec les stratégies vaccinales. Elles renseignent également sur la part de
cas qui auraient pu être évités par la vaccination. Cependant, compte tenu du défaut
d’exhaustivité (estimée à 27% en 2016), les biologistes et les cliniciens doivent
être incités à notifier tous les cas qu’ils diagnostiquent.;