Description : Même si l'espérance de vie en général croît moins vite en France, elle continue de
progresser, contrairement à l'espérance de vie en bonne santé qui a plutôt tendance
à stagner. Cette évolution est notamment la traduction de la progression des maladies
chroniques et de leur prévalence. D'autres facteurs participent aussi à cette évolution,
en particulier les progrès de la médecine qui ont conduit à la chronicisation de certaines
maladies aiguës autrefois mortelles et même parfois transmissibles (le SIDA par exemple).
Le traitement des maladies chroniques nécessite un travail d'équipe, coordonné entre
la médecine de ville, l'hôpital, les EHPAD (Etablissements pour personnes âgées dépendantes),
le médico-social et le social, ainsi que tous les autres intervenants. Cette coordination
doit être fluide, sans complexifier le parcours de soins, en veillant à conserver
la liberté de choix des patients et des patientes, comme l'indépendance des professionnels
et professionnelles de santé. Vu l'ampleur du sujet et son caractère multifocal, cet
avis ne traitera pas de l'ensemble des problématiques soulevées. Certaines, comme
le financement justifieraient à elles seules un avis spécifique. A travers ses préconisations,
le CESE se donne pour objectifs de progresser autour de quatre priorités transversales
: la prévention qui impose d'agir sur les causes, notamment environnementales et sur
leur connaissance; la formation des acteurs et des actrices; la réduction des inégalités
qui impose d'intégrer les inégalités sociales de santé à tous les stades, de la prévention
au soin; la pertinence et la qualité de l'accompagnement, avec d'une participation
active du patient ou de la patiente.;