Description : Dans le cadre du Programme 13-Novembre, piloté par le CNRS, l’Inserm et heSam Université,
et comportant 31 partenaires, une série de 11 questions sur les attentats du 13 novembre
2015 a été insérée, sept mois après les faits, dans l’enquête Conditions de vie et
aspirations des Français du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des
conditions de vie (Crédoc). Ce dispositif interroge un échantillon représentatif de
la population française deux fois par an depuis quarante ans. L’interrogation portant
sur ces événements fera l’objet d’un suivi dans la durée (deux ans après la première
enquête, puis cinq et dix ans après), afin d’apporter des éléments de contexte sur
le processus de mémorialisation des attentats du 13 novembre dans la société française.
Elle contribue ainsi au programme de recherche transdisciplinaire 13-Novembre, qui
étudie la construction et l’évolution de la mémoire de ces attentats en pensant l’articulation
entre mémoire individuelle et mémoire collective. L’étude atteste d’une très forte
empreinte des attentats du 13 novembre dans la société française, sept mois après
leur survenue. Ces attaques terroristes arrivent en tête des attentats jugés les plus
marquants depuis l’an 2000. L’impact de ces attaques est également tangible au travers
de leur empreinte mémorielle en termes de précision des souvenirs associés à l’événement,
à la fois personnels (souvenirs-flash) et factuels (lieux frappés). Les moins de 40
ans semblent avoir été particulièrement touchés en raison d’une certaine identification
aux cibles des attaques et de l’ampleur de leur couverture médiatique, dans une forme
d’écho au 11 septembre 2001 qui a constitué un marqueur générationnel pour les adolescents
et les jeunes de l’époque. Dans la société française dans son ensemble, les attentats
du 13 novembre ont eu différents retentissements, parmi lesquels ressortent un climat
de peur, un accroissement des préoccupations sécuritaires et des inquiétudes relatives
à la cohésion sociale.;